Il fut le compagnon de Karl Lagerfeld pendant 18 ans et l’amant d’Yves Saint-Laurent. Dandy parisien, icône des fêtes échevelées du Palace, Jacques de Bascher était un être flamboyant, d'une beauté et d’une élégance sublimes, qui illumina de ses excès la vie mondaine parisienne des années 80. Mort du sida en 1989, il est incarné sur scène par Gabriel Marc, auteur et interprète, qui nous transporte dans son appartement un soir de solitude de 1984, alors qu’il sait désormais qu’il est malade.
Installé dans sa baignoire ou dans son canapé, le garçon le plus sulfureux de Paris livre ses souvenirs, ses regrets, ses folies et son immense amour de la vie, de la fête et de la mode. Armé d’un verre de whisky et de son magnétophone, Gabriel Marc interprète avec subtilité les états d’âme de Bascher. Il enregistre sa souffrance d’être l'amant platonique de Lagerfeld, qui l’entretient mais ne lâche jamais ses crayons ni son travail. Il livre ses angoisses de disparaître sans laisser de trace, lui qui n’a vécu que pour la beauté éphémère d’une soirée ou d’un défilé. A la fois maître de son destin et libre, il reste digne et étincelant tout en exprimant sa détresse de mourir jeune et abandonné de tous.
Un spectacle fort, comme le goût du whisky et des transgressions.
Festival d'Avignon Off
Relâches : les 8 et 15 juillet
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