A la campagne, dans la maison d’Arkady et de Natalia, on s’ennuie. Arkady est tout à son domaine agricole, tandis que sa femme Natalia se languit de son amant platonique Rakitine. Le médecin de famille joue les entremetteurs entre Vera, la jeune pupille de Natalia et un riche et vieux voisin, on lit le Comte de Monte-Cristo, on écoute de la musique et on se promène dans la chaleur de l’été. Un jeune précepteur, Alexeï, fraîchement arrivé de Moscou pour s’occuper de Kolia, le fils du couple, vient pourtant bousculer l’équilibre de ce microcosme bourgeois et rural. Tout bascule alors, Natalia est emportée par ses sentiments pour le jeune homme, qui bouleverse aussi Vera. A présent, l’orage gronde et le vent souffle sur la maison. A l’image des variations climatiques, les protagonistes sont submergés par leurs émotions sur lesquelles ils ont aussi peu de prises que sur les bourrasques qui s’abattent sur la campagne.
Grâce à la traduction de Michel Vinaver et l’interprétation au cordeau des comédiens de la troupe des Petits-Champs, on assiste à une leçon magistrale de psychologie amoureuse et des effets qu’elle produit sur la petite communauté. Clément Hervieu-Léger livre une mise en scène fluide et élégante qui happe le spectateur et l’emporte dans un tourbillon de sentiments extrêmes. Ce mois à la campagne est une réussite totale qu’il ne faut pas manquer !
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