Son prénom est en soi une promesse d'ailleurs, Euphrate a 17 ans et cherche sa voie. Elle se lance dans des études de médecine puis devient psychologue pour faire plaisir à son père, un berger turc venu en France, marié à une normande et couturier de métier. Mais elle n’est pas à sa place, interroge ses origines, rencontre dans un musée d’Istanbul Afife Jale, première actrice de théâtre musulmane dans les années 20, et enfin trouve son chemin. Nil Bosca, dont la présence impose, joue autant qu’elle danse son récit d’émancipation. Elle vit et transmet ses émotions et ses atermoiements par son corps et sa parole avec une incroyable intensité. En utilisant ces deux formes d’expression, elle renouvelle les codes du seul en scène et rend sa quête encore plus expressive. Euphrate, c’est aussi une écriture fleurie aux accents de contes orientaux, parsemée de chameaux, de proverbes et de mélodies ottomanes. Un bonheur de spectacle !

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