La première salle donne le ton : d’emblée, le talent de l’architecte catalan explose dans ce vestibule créé dans les années 1900 pour un appartement de la Casa Milà à Barcelone.
Ses portes et ses boiseries jouent sur une asymétrie qui, paradoxalement, structure l’espace. Les courbes des ouvertures répondent avec grâce aux piliers droits, le plein du bois sculpté dialogue subtilement avec le vide créé par les vitrages des portes. L’imagination inouïe des formes est à l'œuvre, sans délaisser les aspects pratiques du lieu (placards, banc). Quelle belle entrée dans le monde extraordinaire de Gaudi !
La suite de l’exposition est à l’image de cette introduction : un art total, qui réfléchit et interroge l’architecture dans le renouvellement des formes et des techniques.
A travers des photos d’époque, des dessins, des meubles, des moulages et des objets (carreaux de céramique, objets de culte, éléments de ferronnerie), on perçoit l’attention que Gaudi portait aussi bien à la structure qu’à l’ornement. Curieux de tous les styles, il s’en inspire dans ses hôtels urbains de Vicens (style mauresque), Calvet (baroque) ou au Palais Güell (moderniste). Enfin, les dernières salles de l’exposition sont consacrées au projet d’une vie : la Sagrada Familia. Une architecture à la fois érudite et populaire, liée à la nature et au cosmos, qui dépasse tout.
Pour en savoir plus sur la Sagrada Familia, retrouvez le documentaire qui lui est consacré sur Arte jusqu’au 14 juin
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