Et si on pouvait revivre les moments de sa vie où on a choisi des directions contraires à ses désirs les plus profonds ? Et si on pouvait, grâce à cette expérience, peut-être reprendre le contrôle de son existence ?
C’est le pari d’Au jour de la colère qui met en scène Victor, coincé entre la vie et la mort après un accident de voiture. Accompagné d’un consultant et de son assistante, il va rejouer des événements clé de son existence : ces moments où il a laissé décider les autres, où il s’est laissé entraîner par le système, où il a délaissé ses rêves. Dans une atmosphère d’apocalypse froide et minimaliste, Victor, comme un boxeur sur un ring, lutte et se débat contre ces deux anges modernes qui le mettent face à ses renoncements. Forcé d’accepter leur jeu pour gagner une chance de revenir à la vie, il revit ses rêves d’étudiant et d’amour déçu. La mise en scène précise de Camille Plantevin sert avec intelligence les qualités de jeu de Margaux Gorce et Jean-Roch Miquel, aussi à l’aise dans les rôles de consultants que dans ceux d’épouse ou de père du héros. La belle énergie de Maxime Berdougo donne tout son sens au titre de la pièce et embarque le spectateur. Une colère à vivre !
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